Magnifique cadeau d'un ami pilote de ligne, pour mon PPL, merci Olivier !
dimanche 20 juillet 2008
L'après PPL...
Eh oui, après le PPL, il y a l'après PPL, cette période pendant laquelle on enmène nos premiers passagers, notre famille... Ca a commencé dès le lendemain, le 19 juillet 2008.
Ce jour là, il y a pas mal de vent, des rafales jusqu'à 20kts, venant du 240°, et comme on a deux pistes 25 à Meaux, ça ne pose pas vraiment de problème. Mon premier passager sera mon frère, vers 18h, mais avant, je préfère aller faire un tour en solo, pour voir comment c'est là-haut. Ca bouge pas mal, on est secoué, mais quand on s'approche du sol, ça se calme, c'est le principal. Deux tours de piste et la décision est prise, je peux enmener mon frère, je sais qu'il ne sera pas malade, il n'est pas peureux, ça ira.
Vers 18h, il arrive, j'avais déjà fait ma prévol, et on se décide à partir pour un petit tour de Meaux. On monte dans l'avion, quelques explications sur ce que je fais (mon frère n'a jamais volé sur petits avions), la mise en route, et c'est pendant la check-list après mise en route qu'un problème se pose : les volets ne veulent plus rentrer, pas question de partir avec les volets 30°, évidemment. Je vérifie donc les breakers, j'essai de manipuler plusieurs fois, mais il ne se passe rien, j'arrête le moteur, et je vais secouer un peu ces volets. Toujours rien, il faut changer d'avion.
On part donc sur le F-GBJK, je refais une prévol, vérifie l'essence et tout ça, mon frère ne semble pas trop inquiet par ce qui vient de se passer, mais je comprends que ça puisse mettre mal à l'aise quelqu'un qui vient faire un baptême. Quelques questions bizards lui viennent quand même, genre "ah oui, si la courroie elle casse, le moteur il s'arrête là", ou "et si il y a plus d'essence ça fait quoi ?". Je lui réponds du mieux que je peux : "bah oui ça s'arrête, mais tu sais un avion ça plane aussi, l'avantage d'un petit avion c'est qu'il peut se poser dans un champs, et puis pour l'essence, c'est pour ça qu'on vérifie avant de partir", c'est sûr que là on ne peut pas dire "il faudra faire le plein sur la route...". Malgré ces questions, je ne le sens pas du tout anxieux, il veut savoir c'est tout.
Et c'est parti pour le tour de Meaux, qui se passe très bien, "tiens la maison"... L'air est plus calme qu'en début d'après-midi, c'est tant mieux !
Mais c'est au moment de revenir que ça secoue un peu, déjà en base, puis beaucoup plus en finale, où il y a un peu de relief, des carrières puis des bois, des étangs... Nous sommes donc en finale 34R, avec un vent qui a changé, et qui est du 310° pour 15kts, légèrement de travers.
En courte, les turbulences disparaissent, je garde 70kts et volets 20°, l'arrondi, je tire, je tire, je tire, manche à gauche, pieds à droite, et je me pose sur une roue, puis deux, puis trois, ouf ! Elles sont encore là !
Eh voilà un beau vol qui se tremine, on rentre à l'aéroclub où toute le famille et les proches sont là, juste pour fêter ça !
Ce jour là, il y a pas mal de vent, des rafales jusqu'à 20kts, venant du 240°, et comme on a deux pistes 25 à Meaux, ça ne pose pas vraiment de problème. Mon premier passager sera mon frère, vers 18h, mais avant, je préfère aller faire un tour en solo, pour voir comment c'est là-haut. Ca bouge pas mal, on est secoué, mais quand on s'approche du sol, ça se calme, c'est le principal. Deux tours de piste et la décision est prise, je peux enmener mon frère, je sais qu'il ne sera pas malade, il n'est pas peureux, ça ira.
Vers 18h, il arrive, j'avais déjà fait ma prévol, et on se décide à partir pour un petit tour de Meaux. On monte dans l'avion, quelques explications sur ce que je fais (mon frère n'a jamais volé sur petits avions), la mise en route, et c'est pendant la check-list après mise en route qu'un problème se pose : les volets ne veulent plus rentrer, pas question de partir avec les volets 30°, évidemment. Je vérifie donc les breakers, j'essai de manipuler plusieurs fois, mais il ne se passe rien, j'arrête le moteur, et je vais secouer un peu ces volets. Toujours rien, il faut changer d'avion.
On part donc sur le F-GBJK, je refais une prévol, vérifie l'essence et tout ça, mon frère ne semble pas trop inquiet par ce qui vient de se passer, mais je comprends que ça puisse mettre mal à l'aise quelqu'un qui vient faire un baptême. Quelques questions bizards lui viennent quand même, genre "ah oui, si la courroie elle casse, le moteur il s'arrête là", ou "et si il y a plus d'essence ça fait quoi ?". Je lui réponds du mieux que je peux : "bah oui ça s'arrête, mais tu sais un avion ça plane aussi, l'avantage d'un petit avion c'est qu'il peut se poser dans un champs, et puis pour l'essence, c'est pour ça qu'on vérifie avant de partir", c'est sûr que là on ne peut pas dire "il faudra faire le plein sur la route...". Malgré ces questions, je ne le sens pas du tout anxieux, il veut savoir c'est tout.
Et c'est parti pour le tour de Meaux, qui se passe très bien, "tiens la maison"... L'air est plus calme qu'en début d'après-midi, c'est tant mieux !
Mais c'est au moment de revenir que ça secoue un peu, déjà en base, puis beaucoup plus en finale, où il y a un peu de relief, des carrières puis des bois, des étangs... Nous sommes donc en finale 34R, avec un vent qui a changé, et qui est du 310° pour 15kts, légèrement de travers.
En courte, les turbulences disparaissent, je garde 70kts et volets 20°, l'arrondi, je tire, je tire, je tire, manche à gauche, pieds à droite, et je me pose sur une roue, puis deux, puis trois, ouf ! Elles sont encore là !
Eh voilà un beau vol qui se tremine, on rentre à l'aéroclub où toute le famille et les proches sont là, juste pour fêter ça !
Evidemment, je souhaite à tout le monde de vivre ces moments là, mais toujours avec prudence, je crois que c'est quand on enmène la famille et les amis que la vigilance diminue, et il ne faut surtout pas ! Mais ça reste quand même des vols merveilleux.
En ce qui concerne la panne de volets, l'avion est parti faire un tour chez le mécano, et pendant le roulage, avec les vibrations, ils sont finalement rentrés. J'ai appris qu'il était arrivé le même problème à un autre pilote, quelques jours avant, sauf que lui, c'était pendant un touch, et il avait redécollé avec volets 30°... Des choses qui arrivent...
samedi 19 juillet 2008
PPL
18 juillet 2008, 13h, je suis à l’aérodrome.
C’est le grand jour ! Je vais jeter un coup d’œil sur l’avion, il est assez propre, par contre, le bouchon d’huile est coincé, ça commence bien. Une pince fera l’affaire. Je vais ensuite faire un complément d’essence de 20L, ce qui nous laisse 3h55 d’autonomie et un départ à la masse maximale avec deux personnes à bord (eh oui, le C152, c’est pas un B747…). Le test doit durer 2h30, ça passe largement.
Devis carburant et bilan de masse et centrage bien précis, impression de la météo et des NOTAM, vérifications des papiers de l’avion, préparation du briefing… Vers 14h50, je suis prêt, et c’est 10min plus tard que l’examinateur arrive. J’ai eu l’occasion de le rencontrer une semaine avant, ce qui a permis d’établir un premier contact, et c’est très bien, ça diminue déjà un peu le stress. Il est pilote de voltige et vole sur un Pitts, je sais déjà que le test va être axé mania, forcément !
Mais au fait, vous savez ce qu’il se passe quand deux voltigeurs se croisent ? Eh bien ils parlent, et c’est finalement à 15h45 que commence le briefing, mais c’est pas grave, on a le temps, et puis c’est pas tous les jours qu’on passe le PPL, alors on fait durer le plaisir... Des petites questions sur les fiches de pesée, leur validité, sur la météo… Et on monte dans l’avion.
On fait tout d’abord un tour de piste standard, un basse hauteur, et un encadrement, tout ça sur Meaux bien sûr, avant de partir en sortie Nord pour rejoindre Reims Prunay, puis Laon.
J’affiche CTL sur le VOR1, BRY sur le VOR2, mais le VOR2 n’a pas l’air de fonctionner, et je me fierai au repère au sol pour savoir quand je peux monter un peu. On passe Château-Thierry et on monte vers 3000ft, puis on arrive sur CTL et on contacte Reims Approche, un message automatique nous dit que Reims est fermé et que la classe D passe en G, super ! On poursuit donc sur Prunay, arrivée verticale pour un encadrement, et je me trompe de sens dans le tour de piste, je le fait au Sud au lieu de le faire au Nord, faute grave ! Je me reprends, je repasse verticale à 2000ft et recommence l’encadrement, le touché est mauvais, je me rattrape ensuite.
On fait quelques évolutions sur Prunay, dont un tour de piste plutôt sympa : en montée initiale, l’examinateur me dit « lâche l’avion », je lâche, et il continue sa montée, puis l’examinateur le compense à cabrer, et il me dit « tiens-le au pieds, tu ne touches ni aux ailerons, ni à la profondeur, ni au compensateur », c’est la première fois que je fais ça ! Forcément, l’avion se cabre, encore et encore, l’alarme décrochage, « touche à rien », le buffeting, « touche à rien ! », et l’avion repique doucement, et continue de voler, je pars alors en vent arrière, en inclinant vers 15°, toujours aux pieds, j’ai ensuite le droit de toucher au compensateur, et je poursuis jusqu’en finale, « reprends les commandes », ouf ! Touch sans volet, et c’est reparti pour une sortie Nord.
On passe travers Sud de Reims Champagne, puis déroutement sur Soissons, trop facile, en regardant la carte VAC, on voit que c’est sur un 275° de REM, VOR que l’on vient de passer.
Un touch sur Soissons, rien de particulier, puis retour sur Meaux avec décrochages, virages à 60°, virage engagé et VSV.
En arrivant sur Meaux, débriefing rapide dans l’avion, c’est là que ça fait mal. Déjà le tour de piste inversé sur Prunay, faute grave, mais il me repêche, ensuite je ne pilote pas assez avec les pieds, et d’autres bricoles, mais qui, cumulées, font ressortir un test pas terrible, mais il me donne le PPL quand même, certaines erreurs sont dues au stress, mais ce n’est pas une raison, le stress on doit le maîtriser. Selon lui je ne suis pas un pilote dangereux, c’est déjà ça !
Au final, j’ai le PPL après 1 an et 10 mois d’école, 48h55 de vol (test compris) dont 10h07 en solo. Un bel aboutissement, même si ce vol n’a pas été satisfaisant, j’ai fait mieux pendant mes navs en solo.
Mais je suis super content, c’est la liberté, je peux aller ou je veux, mais toujours avec prudence, apparemment, c’est quand un élève a le PPL qu’il apprend à piloter, et qu’il est le plus dangereux, je me surveille !
C’est le grand jour ! Je vais jeter un coup d’œil sur l’avion, il est assez propre, par contre, le bouchon d’huile est coincé, ça commence bien. Une pince fera l’affaire. Je vais ensuite faire un complément d’essence de 20L, ce qui nous laisse 3h55 d’autonomie et un départ à la masse maximale avec deux personnes à bord (eh oui, le C152, c’est pas un B747…). Le test doit durer 2h30, ça passe largement.
Devis carburant et bilan de masse et centrage bien précis, impression de la météo et des NOTAM, vérifications des papiers de l’avion, préparation du briefing… Vers 14h50, je suis prêt, et c’est 10min plus tard que l’examinateur arrive. J’ai eu l’occasion de le rencontrer une semaine avant, ce qui a permis d’établir un premier contact, et c’est très bien, ça diminue déjà un peu le stress. Il est pilote de voltige et vole sur un Pitts, je sais déjà que le test va être axé mania, forcément !
Mais au fait, vous savez ce qu’il se passe quand deux voltigeurs se croisent ? Eh bien ils parlent, et c’est finalement à 15h45 que commence le briefing, mais c’est pas grave, on a le temps, et puis c’est pas tous les jours qu’on passe le PPL, alors on fait durer le plaisir... Des petites questions sur les fiches de pesée, leur validité, sur la météo… Et on monte dans l’avion.
On fait tout d’abord un tour de piste standard, un basse hauteur, et un encadrement, tout ça sur Meaux bien sûr, avant de partir en sortie Nord pour rejoindre Reims Prunay, puis Laon.
J’affiche CTL sur le VOR1, BRY sur le VOR2, mais le VOR2 n’a pas l’air de fonctionner, et je me fierai au repère au sol pour savoir quand je peux monter un peu. On passe Château-Thierry et on monte vers 3000ft, puis on arrive sur CTL et on contacte Reims Approche, un message automatique nous dit que Reims est fermé et que la classe D passe en G, super ! On poursuit donc sur Prunay, arrivée verticale pour un encadrement, et je me trompe de sens dans le tour de piste, je le fait au Sud au lieu de le faire au Nord, faute grave ! Je me reprends, je repasse verticale à 2000ft et recommence l’encadrement, le touché est mauvais, je me rattrape ensuite.
On fait quelques évolutions sur Prunay, dont un tour de piste plutôt sympa : en montée initiale, l’examinateur me dit « lâche l’avion », je lâche, et il continue sa montée, puis l’examinateur le compense à cabrer, et il me dit « tiens-le au pieds, tu ne touches ni aux ailerons, ni à la profondeur, ni au compensateur », c’est la première fois que je fais ça ! Forcément, l’avion se cabre, encore et encore, l’alarme décrochage, « touche à rien », le buffeting, « touche à rien ! », et l’avion repique doucement, et continue de voler, je pars alors en vent arrière, en inclinant vers 15°, toujours aux pieds, j’ai ensuite le droit de toucher au compensateur, et je poursuis jusqu’en finale, « reprends les commandes », ouf ! Touch sans volet, et c’est reparti pour une sortie Nord.
On passe travers Sud de Reims Champagne, puis déroutement sur Soissons, trop facile, en regardant la carte VAC, on voit que c’est sur un 275° de REM, VOR que l’on vient de passer.
Un touch sur Soissons, rien de particulier, puis retour sur Meaux avec décrochages, virages à 60°, virage engagé et VSV.
En arrivant sur Meaux, débriefing rapide dans l’avion, c’est là que ça fait mal. Déjà le tour de piste inversé sur Prunay, faute grave, mais il me repêche, ensuite je ne pilote pas assez avec les pieds, et d’autres bricoles, mais qui, cumulées, font ressortir un test pas terrible, mais il me donne le PPL quand même, certaines erreurs sont dues au stress, mais ce n’est pas une raison, le stress on doit le maîtriser. Selon lui je ne suis pas un pilote dangereux, c’est déjà ça !
Au final, j’ai le PPL après 1 an et 10 mois d’école, 48h55 de vol (test compris) dont 10h07 en solo. Un bel aboutissement, même si ce vol n’a pas été satisfaisant, j’ai fait mieux pendant mes navs en solo.
Mais je suis super content, c’est la liberté, je peux aller ou je veux, mais toujours avec prudence, apparemment, c’est quand un élève a le PPL qu’il apprend à piloter, et qu’il est le plus dangereux, je me surveille !
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